À Carnaval
-Charivari –
Dans un grand bal
On danse et rit
Le roi est fou
Le fou est roi
L’envers de tout
Vaut bien l’endroit
L’hiver s’en va
Il était temps !
Bientôt viendra
Le gai printemps !

Le 4 mars, nous fêterons Carnaval à l’école ! Sur le thème des Indiens d’Amérique.

Sur le Carnaval, je suis sûre que nous avons tous des idées de défilés, de déguisements, de masques, de Venise, de Rio… Mais qu’en savons-nous finalement ? Je vous livre mes quelques recherches et réflexions…

En ce jour, le monde est sens dessus-dessous : le fou du roi a carte blanche, le serviteur est à la place du maître, le seigneur devient valet. Sa majesté Carnaval défile, entouré de mille créatures et personnages, les gens du peuple sont aussi déguisés avec ce qu’ils trouvent. Les débordements sont nombreux, c’est une formidable soupape pour l’ordre établi du reste del’année. Mais voilà qu’au milieu de la foule se tient un personnage froid et distant, blanc comme un linge, il ne rit ni ne sourit. C’est Carême. Carême a honte de voir ce qui se passe en ce jour. Or un jugement va avoir lieu. Des juges vont pouvoir réguler les choses : il faut bien sûr limiter les débordements, mais il ne faut pas non plus tout faire mourir. Pourtant Carême accuse Carnaval de tous les torts possibles. Si bien qu’en ce jour, Carnaval est condamné au feu.

Ce jour de Mardi-Gras survient vers la fin de l’hiver, ou en tout cas au moment où les forces de vie printanières se réveillent sous terre. La lumière, d’autre part, veut surgir, elle lutte contre les ténèbres. Mais si l’on transpose ce combat, ce réveil des forces de vie, ne se joue-t-il pas aussi en nous ?
Comment pouvons-nous alors comprendre, sur un autre plan, ce qui se joue ?

La lutte entre Carnaval et Carême nous montre ce combat des forces qui s’opposent à l’intérieur de nous. Nos forces de vie, qui, si nous n’en sommes pas maîtres, font régner le chaos… Nous devons les maîtriser et faire régner un certain ordre dans la nature, dans notre nature.
À Carnaval, je suis sûre que petits et grands seront bien allègres de dire stop aux tracas de l’hiver, à la tristesse et la mélancolie qu’on lui associe volontiers pour enfin accueillir les forces de vie en germe partout en nous et autour de nous !

Vraiment là, Printemps on t’attend !!!