« L’HOMME ET L’ANIMAL »

Vous l’aurez compris, dans la pédagogie Waldorf, c’est l’expérience vécue par l’enfant qui l’amène à se forger des connaissances, puis des concepts. Il en va de même avec l’étude du vivant. Nous considérons qu’il ne peut pas y avoir d’apprentissage sur le « vivant » sans avoir vécu de liens réels avec le vivant ; les plantes ou les animaux.
Ainsi, dès la 1ère classe, des visites à la ferme sont organisées, pendant lesquelles les enfants observent les animaux, et tissent avec eux des liens de proximité.
D’ailleurs tout prochainement, c’est notre 1ère classe qui va faire un petit voyage dans une jolie petite ferme des Alpilles.
En 3e classe, une visite à la ferme est généralement organisée sur quelques jours afin de s’immerger plus en profondeur encore dans l’environnement de l’animal et découvrir sa vie.
Puis en 4e classe, après avoir amassé un vécu commun en immersion dans le milieu réel de l’animal, c’est dans la salle de classe que cela se passe : deux périodes sont consacrées à la zoologie, elles s’intitulent généralement « L’homme et l’animal ». Il s’agit d’une première étude zoologique visant à mettre en relation la diversité du monde animal avec l’espèce humaine, au moyen d’une anatomie et d’une physiologie comparée. Les élèves sont invités à rencontrer différents animaux, dans leur constitution ou dans leur comportement. Pour chaque animal étudié, il sera essayé de rendre la description aussi vivante et imagée que possible, afin que les élèves s’y lient. On étudie d’abord la forme humaine et ses trois grandes parties : sa tête (et ses organes sensoriels), son tronc (et ses organes vitaux) puis ses membres. Cette tri-articulation sert ensuite de grille de lecture pour permettre aux enfants de tisser des ponts entre l’organisation humaine et les caractéristiques du monde animal. Ainsi, par exemple la vache est caractérisée sous l’angle d’une prépondérance métabolique. Avec ses « quatre estomacs », elle réalise une transformation des substances unique dans le monde animal. De même, une observation anatomique des félins et en particulier du lion révèle une spécialisation des organes porteurs de rythme : le cœur et les poumons. Cette conformation transparaît chez cet animal, dans sa morphologie et son comportement. Chemin faisant, l’enfant parvient à établir une relation entre les différentes facultés humaines et leur soubassement organique.
